J'avance et dévore

Cette devise est la résultante de trois éléments distincts voire hétéroclites, d'où son indiscutable efficacité.

1°) Ayant ambitionné de "relever les armes" de la famille de Polastron, dont la branche aînée s'éteignit en 1820, l'adolescent Lucien Xavier s'arrogea en 1960 son blason, où un lion noir sur fond blanc est en marche, et dont la langue et les griffes sont couleur de sang, ce qui se dit "d'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules" (On peut voir l'illustration ci-dessous).

2°) Apparut alors la similitude avec le hobereau en rouge et blanc de 1820 personnifiant le whisky Johnny Walker, qui arpente le monde à grands pas, souligné du slogan Still going strong (littéralement "toujours allant fort") lequel est basé sur un parfait jeu de mots : still signifie "encore" et "alambic".

3°) Intervint alors pour entériner la maxime une pointe d'humour due à Mel Brooks qui, dans au moins deux de ses parodies (Silent movie et The Producers), raillait le conglomérat Gulf and Western phagocitant toutes sortes de compagnies dont la Paramount, en le rebaptisant Engulf and Devour ("Engouffre et dévore").

Aujourd'hui, cette devise très personnelle a le mérite d'exprimer avec modestie que l'humain n'a pour progresser que la lecture, livre après livre, pas à pas.